Changement des pratiques de suivi
et bien-être des infirmières et infirmiers
en contexte COVID-19
Chercheurs
responsables
Marie-Eve Poitras,
Jean-Daniel Carrier,
Ariane Girard, Alain Lesage
Financement
10 000 $
Réseau québécois sur le suicide, les troubles de l'humeur et les troubles associés (RQSHA)
lieu de l'étude
Province de Québec
thèmes
Pratique infirmière,
Bien-être, COVID-19, Santé mentale
10%
des infirmières a présenté des symptômes anxieux ou dépressifs et 25 % d'entre elles ont moins de 30 ans.
1 sur 2
des infirmières ont trouvé la conciliation travail-famille plus difficile pendant la pandémie.
40%
d'entre elles avaient l'impression que leur travail n'était pas cohérent avec leurs valeurs.
55%
sont inconfortables à utiliser les soins virtuels pour le suivi en santé mentale.
Pourquoi?
Dans le but de répondre aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour s’adapter aux mesures sanitaires de la COVID-19, les infirmières du Québec ont offert des modalités de suivi à distance aux patients (téléphone, vidéoconférence). Ce changement dans les modalités de suivi peut donc potentiellement contribuer à maintenir ou à améliorer l'accès des personnes vulnérables à des pratiques infirmières de qualité orientées vers la santé mentale. Or, le contexte pandémique impose l'adoption rapide de nouvelles pratiques par des professionnels qui sont par ailleurs à risque de subir l'impact psychologique de la crise. L'exposition à la COVID-19 dans le cadre de leur travail, ou encore de l’impact des mesures de santé publique telles que la fermeture des écoles sur leur équilibre travail-famille sont des exemples de risques. Cela pourrait mener les infirmières à donner à certaines pratiques utilisées en santé mentale un rôle plus secondaire, malgré les recommandations de l’OMS.
Quels sont nos objectifs?
L'objectif général de ce projet de recherche est de décrire et contextualiser le changement des pratiques de suivi des infirmières du Québec en période COVID-19, en particulier en ce qui concerne le suivi à distance et les pratiques orientées vers la santé mentale. Cet objectif sera atteint en répondant aux questions suivantes :
1) Quels changements constate-t-on dans l'utilisation de modalités de suivi à distance et dans les pratiques orientées vers la santé mentale chez les infirmières en contexte COVID-19?
2) Quels symptômes de détresse psychologique constate-t-on chez les infirmières réalisant le suivi de patients en contexte COVID-19?
3) Quels sont les facteurs sociodémographiques, les caractéristiques du milieu de pratique et les symptômes de détresse psychologique associés avec l’adoption de modalités de suivi à distance ou de pratiques orientées vers la santé mentale dans le cadre du suivi infirmier?
4) Quels sont les facteurs sociodémographiques, les caractéristiques du milieu de pratique et les symptômes de détresse psychologique associés avec les croyances, attitudes et intentions des infirmières à l'égard des modalités de suivi à distance ou des pratiques orientées vers la santé mentale dans le cadre du suivi infirmier?
Comment?
Une étude descriptive de type enquête longitudinale (collectes de données transversales répétées) est réalisée. Les participants à l’étude sont invités à répondre à un questionnaire web anonyme, accessible en cliquant sur un lien hypertexte ou en copiant une adresse URL sur n'importe quel appareil avec accès internet.
Quels résultats avons-nous jusqu'à maintenant?
En un premier temps, concernant le bien-être des infirmières et infirmiers :
10%
des infirmières
et infirmiers a été réaffecté(e)s.
42%
font moins de suivis de clientèle ambulatoire en étant dans le même milieu.
1 sur 2
des personnes répondantes considèrent le suivi à distance généralement approprié pour sa clientèle.
40%
des répondant(e)s en santé mentale considèrent que leur contexte de travail est généralement compatible avec les suivis à distance.
En un deuxième temps, concernant les changements des pratiques de suivis en soins ambulatoires :